Déconfinement: Calendrier
Le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé, mardi 28 avril, la stratégie nationale de sortie du confinement à l’Assemblée nationale, comme il s’y était engagé. La première phase de ce plan s’étalera du lundi 11 mai au lundi 1er juin. Si l’épidémie continue de ralentir au rythme espéré par les autorités, la seconde phase du plan du gouvernement pourrait entrer en vigueur le 2 juin.
4 mai
Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer s’est fixé pour objectif que toutes les familles soient informées sur la réouverture de l’école primaire, du collège ou du lycée de leurs enfants avant le 4 mai, « soit en recevant un coup de fil de l’éducation nationale, soit le site de l’académie ».
Les règles de déconfinement seront différentes selon la situation sanitaire de chaque département (« rouge » ou « vert »). Les autorités s’appuyeront sur trois indicateurs pour décider :
- le nombre de personnes contaminées dans les sept derniers jours ;
- la tension dans les services hospitaliers ou de réanimation ;
- la capacité à effectuer des tests et à détecter les chaînes de contamination.
Selon le premier ministre, la situation sera « cristallisée »au 7 mai et permettra de décider d’un déconfinement ou non au 11 mai.
Suivant un principe de « confiance et de responsabilité », il n’y aura ni attestation ni contrôle pour les personnes âgées, mais les visites et les sorties devront « être entourées de précaution ».
En théorie, la pré-rentrée pour les enseignants aura lieu le 11, et les élèves seront accueillis à partir du 12. Mais le gouvernement souhaite laisser une « souplesse locale » en fonction des situations.
Le retour en classe se fera sur la base du volontariat des parents. Les groupes seront limités à 15 élèves, accueillis dans les écoles ou les locaux périscolaires, avec respect des gestes barrières, et mise à disposition de gel hydroalcoolique.
Les masques seront prohibés en maternelle, pas recommandés en élémentaire, sauf cas particuliers (symptômes détectés). Tous les enseignants et encadrants devront en porter.
Ils pourront théoriquement rouvrir après le 11 mai si les communes ont les moyens d’assurer un accueil dans de bonnes conditions sanitaires.
Les crèches accueilleront des groupes de 10 enfants au maximum.
La priorité sera donnée aux enfants de familles monoparentales, de parents soignants ou enseignants, ou de parents tous deux dans l’impossibilité de télétravailler.
Les masques seront obligatoires pour les encadrants, et non pour les enfants.
Les métros, bus et tramways avaient été fortement limités pendant le confinement. Ils devraient conserver une capacité réduite. Seul un siège sur deux sera accessible et une limitation des flux doit être mise en place si nécéssaire.
Aux heures de pointe, les transports pourraient être réservés aux personnes qui travaillent (avec un éventuel contrôle).
Le port du masque sera obligatoire pour les chauffeurs et les collégiens. Seul un siège sur deux sera pourvu.
Le port du masque sera obligatoire si le véhicule ne dispose pas de protection en Plexiglas.
L’offre de trains grandes lignes sera toujours réduite, la réservation sera obligatoire dans tous les trains, TGV ou non.
Ils resteront limités aux motifs professionnels et familiaux impérieux. Une attestation sera nécessaire pour les déplacements de plus de 100 km.
Ils seront autorisés mais limités à 10 personnes.
L’activité sportive individuelle – vélo, course à pied, etc. – sera à nouveau possible en extérieur au-delà de la limite de 1 km. Les règles de distanciation physique devront continuer à être respectées.
Les sports collectifs ou de contact seront toujours interdits, de même que la pratique sportive en intérieur.
A l’inverse des grands musées, les petits musées et bibliothèques pourront rouvrir « car ils peuvent fonctionner plus facilement en respectant les règles sanitaires », a expliqué le premier ministre.
La réouverture des cimetières est prévue le 11 mai.
Le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies funéraires continuera à être limité à vingt, même après le 11 mai.
La réouverture dépendra de la dynamique des contaminations dans le département.
A l’exception des cafés, bars et restaurants, tous les commerces sont autorisés à rouvrir. Toutefois, ils devront mettre en place une limitation du nombre de clients et une gestion des flux pour respecter une distance minimale.
Le port du masque sera recommandé : les commerces pourront interdire l’accès aux clients sans masque.
Interdits pendant le confinement, ils pourront rouvrir, sauf exception décidée par le préfet, en fonction de la configuration des lieux.
Pour éviter les déplacements au-delà du bassin de vie, « les préfets pourront décider de ne pas laisser ouvrir, au-delà des sections alimentaires déjà ouvertes, les centres commerciaux de plus de 40 000 m2 qui risquent de susciter de tels mouvements de population ».
Le télétravail devra se poursuivre partout où c’est possible.
Les personnes positives auront le choix entre s’isoler chez elles (ce qui place tout le foyer en quatorzaine) ou s’isoler dans un hôtel réquisitionné. L’objectif de cette stratégie est de « casser les chaînes de transmission ». Il y aura des « contrôles s’ils devaient être nécessaires », mais ce système repose en premier lieu sur « le civisme de chacun » .
Des « brigades » seront créées dans chaque département afin d’identifier et de tester les cas contacts d’un malade positif au SARS-CoV-2. Les tests seront intégralement pris en charge par l’Assurance-maladie.
« Il y aura assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai », a promis le premier ministre. L’enjeu est de bien les distribuer pour éviter la pénurie.
A partir du 30 avril, une plate-forme d’e-commerce sera d’ailleurs mise en place par La Poste pour distribuer chaque semaine plusieurs millions de masques grand public. En outre, l’Etat prendra en charge 50 % du coût des commandes faites par les collectivités locales.
Les masques seront distribués :
- par les entreprises pour leurs employés ;
- par les collectivités pour leur personnel ;
- par l’éducation nationale pour ses personnels et les élèves ;
- par les centres communaux d’action sociale (CCAS) et associations pour les publics vulnérables (5 millions de masques par semaine).
Le gouvernement s’est fixé « l’objectif de réaliser au moins 700 000 tests virologiques par semaine au 11 mai ». Ce chiffre correspond aux « 1 000 à 3 000 » nouveaux cas quotidiens prévus par le conseil scientifique, multipliés par les « 20 à 25 personnes » les ayant croisés en moyenne dans les jours précédents.
Lorsque le télétravail n’est pas possible, les horaires décalés sont encouragés. Le port du masque est obligatoire lorsque la distanciation n’est pas garantie. Des guides par métiers seront élaborés : 33 sont disponibles, il en faut environ 60 pour couvrir tous les secteurs.
A partir du 18 mai, les collèges pourront rouvrir dans les « départements verts » (où le virus circule peu), mais seulement pour les classes de 6e et 5e, et sur la base du volontariat des parents.
Les groupes étant limités à 15 élèves, tous les élèves ne pourront pas revenir en classe en même temps : les établissements pourront choisir les modalités pratiques (un jour sur deux, une demi-semaine, une semaine sur deux…).
Les masques seront obligatoires pour les élèves et les personnels, et fournis aux collégiens qui n’en auraient pas.
Les cantines pourront rouvrir ou rester fermées, en fonction de la décision du maire.
Les élèves de 4e et 3e continueront pour l’instant l’enseignement à distance. La décision sur leur éventuel retour en présentiel sera prise fin mai.
Les lycées ne rouvriront pas avant le 2 juin. Les lycées professionnels devraient être les premiers à accueillir de nouveau des élèves. Un calendrier plus précis devrait être annoncé fin mai.
Les BTS et les premières années prépas seront soumis au même régime que les lycéens, tandis que les deuxièmes années de prépa ne devraient pas revenir en classe.
En fonction de la situation sanitaire, le gouvernement décidera de la réouverture des grands musées à partir du 2 juin. Ils resteront fermés d’ici là.
En fonction de la situation sanitaire, le gouvernement décidera de la réouverture des salles polyvalentes. Elles resteront fermées d’ici là.
Les lieux de culte resteront ouverts, mais le gouvernement demande aux organisations religieuses de ne pas organiser de cérémonies avant le 2 juin.
Les sports autres qu’individuels et en plein air resteront interdits.
En fonction de la situation sanitaire, le gouvernement décidera de la réouverture de ces lieux culturels fermés, où les spectateurs stationnent longtemps, à partir du 2 juin. Ils resteront fermés d’ici là.
« Par mesure de précaution », la fréquentation des plages restera interdite au moins jusqu’au 2 juin.
Ils resteront fermés au moins jusqu’au 2 juin, mais leur réouverture demeure « peu probable » le 15 juin, avait déjà dit Bruno Le Maire, ministre de l’économie.
La date de début des vacances scolaires sera maintenue, a confirmé le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer.
Il a en revanche évoqué la mise en place pendant l’été de « modules de soutien scolaire » pour les élèves ayant accumulé du retard à cause du confinement ainsi que des « colonies de vacances apprenantes ».
La date de la rentrée scolaire de septembre reste, pour l’heure, inchangée.
Les manifestations sportives restent interdites jusqu’en septembre. « La saison 2019-2020 de sport professionnel, notamment celle de football, ne pourra pas non plus reprendre », selon Edouard Philippe.
Tous les festivals, grandes manifestations culturelles, salons, etc. qui étaient soumis à une autorisation préfectorale seront interdits, au moins jusqu’à septembre.
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